Intro – Toujours sous tension
A propos de la chanson de Herman Van Veens « Sauve qui peut, poussez-vous » - Des gens pressés et hyperactifs courent dans tous les sens. Comme télécommandés par des écouteurs branchés à des Smartphones parlant frénétiquement tous seuls. Une maman coordonne nerveusement des rendez-vous par téléphone portable, son rejeton crie. Un père court vers l’école maternelle, deux petits enfants le suivent avec peine. Un autre fait son jogging tout en poussant un landau, téléphone et avale une pilule rouge. Au café, des visages à demi-cachés derrière leur Laptop. Constamment stressés dans un esprit de compétition face à la concurrence dans toutes les situations de leur vie. « Nous devons devenir compétitifs !» est la devise, la solution centrale de ce monde globalisé qui rapproche/unit les continents et les entreprises avec tous leurs employés. Qui veut se faire une place sur le marché du travail et dans la société, doit s’y préparer de tout son être dès sa plus tendre enfance. Entretemps, la concurrence est nôtre. Notre capacité à nous contrôler n’est qu’un aspect subjectif dans une nécessité objective. Selon Byung-Chul Han, Professeur en Philosophie et Sociologie à l’Université des Arts de Berlin, «jadis, les entreprises étaient en concurrence entre elles. Cependant, la solidarité en leur sein était possible. De nos jours, chacun est en compétition avec l’autre de plus en plus fortement, même au sein d’une entreprise. Cette concurrence absolue augmente certes énormément la productivité mais elle détruit la solidarité et l’empathie. Comment a-t-on pu en arriver à ce développement de l’humain flexible dans tous les domaines ? Est-il inévitable ? Le film « l’humain adapté au marché » analysera cette question ainsi que les suivantes : « que deviennent les personnes qui se collent au plus près au diktat du marché ? Que devient notre société ? Existe-t-il des alternatives et des moyens de contourner cela aujourd’hui ?